Résumé
Recherche
Indoor air quality and the risk of lower respiratory tract infections in young Canadian Inuit children
Thomas Kovesi MD, Nicolas L. Gilbert MSc, Corinne Stocco MSc, Don Fugler PEng, Robert E. Dales MD MSc, Mireille Guay MSc, J. David Miller PhD
Department of Pediatrics (Kovesi), Children’s Hospital of Eastern Ontario; Division des effets de la pollution de l’air sur la santé (Gilbert, Stocco), Santé Canada; Policy and Research Division (Fugler), Canada Mortgage and Housing Corporation; Department of Medicine (Dales), Ottawa Hospital; Biostatistics and Epidemiology Division (Dales, Guay), Santé Canada; et le Department of Chemistry (Miller), Carleton University, Ottawa (Ont.).
Correspondance : Drsup> Thomas Kovesi, Pediatric Respirologist, Children’s Hospital of Eastern Ontario, 401 Smyth Rd., Ottawa ON K1H 8L1; fax 613 738-4886; kovesi{at}cheo.on.ca
Contexte : Les nourrissons inuits présentent le taux déclaré le plus élevé au monde d’hospitalisations attribuables à des infections des voies respiratoires inférieures. Nous avons évalué la prévalence d’une ventilation réduite dans les maisons au Nunavut, au Canada, et déterminé s’il y avait un lien avec un risque accru de ces infections chez les jeunes enfants inuits.
Méthodes : Nous avons mesuré la ventilation dans 49 maisons d’enfants inuits de moins de cinq ans dans la région de Qikiqtaaluk (Terre de Baffin), au Nunavut. Nous avons déterminé l’occurrence d’infection des voies respiratoires inférieures au moyen d’un questionnaire normalisé et mesuré l’association entre les mesures de la ventilation et l’infection des voies respiratoires inférieures au moyen de régressions logistiques multiples.
Résultats : Le nombre moyen d’occupants par maison était de 6,1 personnes. Le taux moyen de ventilation par personne était de 5,6 L/s (écart-type [ET] 3,7); 80 % (37/46) des maisons avaient des taux de ventilation inférieurs aux taux recommandés de 7,5 L/s par personne. La concentration moyenne de gaz carbonique (CO2) à l’intérieur, soit 1358 (ET 531) ppm, était plus élevée que la concentration cible recommandée de 1000 ppm. Il y avait des fumeurs dans 46 foyers (94 %). Sur les 49 enfants, 27 (55 %) avaient des antécédents déclarés d’infection des voies respiratoires inférieures. Les infections respiratoires déclarées étaient significativement associées aux concentrations moyennes de CO2 (rapport de cotes [RC] 2,85 par augmentation de 500 ppm de la concentration moyenne de CO2 à l’intérieur; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 1,23–6,59) et le taux d’occupation (RC 1,81 par occupant supplémentaire; IC à 95 %, 1,14–2,86).
Interprétation : Une ventilation faible et le surpeuplement peuvent contribuer à l’excès observé d’infections des voies respiratoires inférieures chez les jeunes enfants inuits. Il faudrait étudier les avantages de mesures visant à réduire les taux d’occupation et le tabagisme à l’intérieur et à augmenter la ventilation.