Un examen des yeux est essentiel pour détecter la rétinopathie diabétique
Diabète Canada recommande un examen de la vue tous les 1–2 ans après un diagnostic de diabète de type 21. Une revue systématique a montré qu’en moyenne 175 examens (75–267) sont nécessaires pour détecter un cas de rétinopathie diabétique pouvant causer une perte de vision chez les patients sans antécédent de rétinopathie2.
Le télédépistage est un complément utile à l’examen en personne
Le télédépistage de la rétinopathie consiste en la transmission d’images oculaires numériques obtenues par un technicien aux fins d’évaluation à distance par un spécialiste (annexe 1, accessible en anglais au www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.202141/tab-related-content). Les techniciens doivent généralement suivre une formation individuelle avec un expert en téléophtalmologie pour saisir efficacement les images3. Des données probantes de grande qualité montrent une sensibilité et une spécificité supérieures à 95 % dans le télédépistage de la rétinopathie diabétique1. Ce mode de dépistage est également moins coûteux que l’examen en personne3.
Les patients diabétiques sont plus susceptibles de se soumettre au télédépistage qu’à un examen en personne
Une récente méta-analyse a montré que le taux d’assiduité des patients était beaucoup plus élevé pour le télédépistage que pour l’examen traditionnel en personne (rapport de cotes: 13,15, intervalle de confiance à 95 %, 8,01–21,61, p < 0,001)4. Les patients en mauvaise santé ayant un accès limité aux professionnels de la santé ont de la difficulté à se présenter à l’examen en personne. Ils constituent une population cible pour le télédépistage de la rétinopathie1.
Le télédépistage de la rétinopathie n’est pas disponible ni recommandé pour tous les patients
Les lignes directrices fondées sur des données probantes pour le télédépistage de la rétinopathie ne s’appliquent qu’aux patients de 12 ans et plus atteints du diabète de type 2 (ne s’appliquent pas aux femmes enceintes)5. Il arrive que les images obtenues au cours du télédépistage soient jugées « non évaluables » et qu’un examen en personne soit nécessaire1. Les problèmes de santé qui peuvent interférer avec l’acquisition d’images numériques incluent la cataracte dense et les taies cornéennes6.
Des systèmes centralisés d’orientation vers le télédépistage sont en train d’être mis en place au Canada
Plusieurs cliniques de télédépistage de la rétinopathie diabétique ont été créées au Canada1. Les fournisseurs de soins primaires sont invités à communiquer avec la Société canadienne de la rétine (www.crssrc.ca) pour obtenir de plus amples renseignements sur l’orientation vers les programmes de télédépistage.
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Footnotes
Voir la version anglaise de l’article ici: www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.202141
Intérêts concurrents: Jason Noble siège au conseil consultatif de Novartis et de Bayer et est conférencier pour Novartis. Varun Chaudhary a siégé aux comités consultatifs de Novartis, de Bayer et de Roche et a été consultant pour ces entreprises. Il touche des subventions de recherche parrainée par des chercheurs et participe à des essais cliniques financés par Novartis, Bayer et Allergan. Tous ces intérêts concurrents sont indépendants des travaux soumis. Aucun autre intérêt concurrent n’a été déclaré.
Cet article a été révisé par des pairs.
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