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Statistiques sur la vaccination contre le VPH
Brisson et ses collègues estiment que le nombre de personnes à vacciner contre l'infection au virus du papillome humain (VPH) serait de 8 pour prévenir un épisode de condylomes et de 324 pour prévenir un cas de cancer du col, en supposant que le vaccin offre une protection à vie, qu'il a une efficacité de 95 % et qu'il est administré dès l'âge de 12 ans. Le nombre de personnes à vacciner augmente de façon spectaculaire si la capacité de protection du vaccin diminue de 3 % par année et si son efficacité chute à 70 %. Les auteurs en viennent à la conclusion que les bienfaits dépendent grandement de la durée de la protection du vaccin et qu'une surveillance à long terme de l'efficacité du vaccin sera essentielle.
Voir page 464
Efficacité des vaccins contre le VPH : examen systématique
Dans le cadre d'un examen systématique, Rambout et ses collègues analysent les données probantes disponibles tirées d'études cliniques contrôlées et randomisées sur l'efficacité de la vaccination prophylactique contre le VPH. Leur étude révèle qu'elle est très efficace pour prévenir l'infection au VPH propre au type de vaccin ainsi que les maladies du col de l'utérus. Les auteurs signalent toutefois un certain nombre de limites au niveau de la conception de l'étude et des lacunes dans les connaissances.
Voir page 469
Auto-collecte des spécimens pour le test de dépistage du VPH
Ogilvie et ses collègues examinent la possibilité d'une auto-collecte des spécimens pour le test de dépistage du VPH chez les femmes qui pourraient ne pas utiliser les programmes de dépistage cytologique (p. ex., femmes sans abri ou travailleuses du sexe) et qui courent donc un risque accru de développer un cancer du col. Plus de 50 % des femmes avec qui ont communiqué les infirmières communautaires ont accepté de fournir un spécimen qu'elles ont elles-mêmes recueilli, et les infirmières ont été en mesure d'entrer à nouveau en communication avec plus de 80 % de ces femmes dont les résultats d'examen étaient positifs. Les femmes du groupe d'étude étaient moins susceptibles que celles de la population générale d'avoir subi un dépistage du cancer du col. Dans ses conclusions, l'auteur indique que l'auto-collecte peut être réalisable chez les femmes qui ne subissent pas de tests routiniers de dépistage du cancer du col.
Voir page 480
Les vaccins contre le VPH : questions et mises en garde
Lippman et ses collègues s'élèvent contre la mise en œuvre généralisée des programmes de vaccination. Ils déclarent qu'il n'y a pas d'épidémie et qu'il n'est donc pas urgent de mettre en œuvre un programme de vaccination massive. Ils demandent une meilleure éducation sur les réalités du cancer du col, de l'infection au VPH et des vaccins contre le VPH, un meilleur dépistage et davantage de recherches indépendantes.
Voir page 484
Dans la practique
Lagacé-Wiens et Harding décrivent un cas de co-infection au Strongyloides stercoralis et au virus du lymphome humain à cellules T type 1 et exhortent les médecins à se montrer attentifs aux signes de cette interaction qui peut être mortelle (page 451).
Dans Clinical Vistas, Schattner et ses collègues mettent en garde contre l'utilisation de solutions de phosphate avant la coloscopie chez les patients jugés à risque d'hyperphosphatémie (page 454).
Dans cette chronique Public Health, Dawar et ses collègues examinent l'épidémiologie et les répercussions en termes de maladie de l'infection au VPH et décrivent les études cliniques sur deux vaccins contre le VPH. On retrouve également dans cette section un feuillet d'information pour les patients au sujet du VPH (pages 456 et 462).